Un panda dans la poche : la révolution de l’adoption virtuelle

China Daily | 2025-07-10 16:00
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Des pandas roux sont disponibles à l’adoption numérique lancée par le Zoo de la forêt de Nanjing Hongshan dans la province du Jiangsu. FOURNI AU CHINA DAILY

En Chine, de nouveaux dispositifs connectés offrent à chacun la possibilité de s’engager, de suivre à distance le quotidien d’animaux sauvages et même de contribuer à leur conservation.

Grâce à l’adoption virtuelle et aux plateformes interactives, la technologie devient un pont entre les espèces et redéfinit notre manière de prendre soin du vivant.

On peut glisser sur le fleuve Yangtsé aux côtés de marsouins aptères, s’envoler sur des milliers de kilomètres avec des oiseaux migrateurs ou s’élancer à travers de vastes prairies avec des renards, le tout grâce à un simple bracelet. Il ne s’agit pas d’une scène tirée d’un conte de fées, mais d’un rêve rendu possible par les progrès des technologies de suivi animal. Grâce au bracelet Chinalife du programme créatif de l’agence de volontariat Easin, il est possible de s’associer à un animal sauvage et de suivre ses déplacements grâce à un code QR figurant sur la carte qui l’accompagne.

En plus de suivre les déplacements des animaux sauvages, les programmes d’adoption numérique offrent une occasion unique de créer du lien virtuel avec eux. En quelques clics, il est possible de parrainer un loup, un capybara, un koala ou un panda roux, même de loin, de très loin. La connexion est virtuelle, mais le lien est bien réel et les« parents »peuvent visionner leurs protégés évoluer au rythme de leur vie.

Des nouvelles, où que vous soyez

Depuis 2022, le programme d’adoption virtuelle lancé par le zoo de la forêt de Nanjing Hongshan, ou Hongshan Zoo, dans la province du Jiangsu, permet aux particuliers, aux familles et même aux entreprises d’adopter des animaux dans le cadre d’un mini-programme. Les participants peuvent interagir avec les animaux qu’ils ont choisis, découvrir leurs habitudes et contribuer à leur protection, le tout depuis leur domicile. Ces programmes numériques innovants, qui vont du suivi de déplacements d’animaux sauvages à leur adoption virtuelle, rétrécissent le fossé entre humains et animaux.

Grâce à ces initiatives créatives, les individus peuvent mieux comprendre le comportement des animaux, mais aussi participer activement aux efforts de conservation ou encore faire avancer la recherche dans ce domaine. Meng Chen, propriétaire d’un bracelet depuis Pékin, partage son expérience :« Le mini-programme fournit des données actualisées en temps voulu, généralement tous les deux à cinq jours. Chaque fois que je le consulte, j’ai toujours une belle surprise ».

L’animal que M. Meng suit avec affection est un marsouin aptère nommé Gulu. Le bracelet lui permet de suivre ses activités dans la région du lac Poyang, dans la province du Jiangxi. M. Meng peut le voir se faire de nouveaux amis ou passer du temps avec sa famille. Il accède également à des informations sur l’environnement de l’animal et sur les efforts de conservation des protecteurs.« Les photos et descriptions me rendent toujours heureux et je ne peux m’empêcher de les partager avec mes amis sur les réseaux sociaux », raconte M. Meng.« Grâce à ce bracelet, je peux participer à la protection des animaux menacés de Chine tout en établissant un lien avec eux, ça procure un sentiment d’accomplissement. »

Bien plus qu’un parrainage

Les données recueillies sur le suivi des animaux constituent une ressource précieuse et une base pour de nombreux projets de recherche scientifique. Eris Ling, conceptrice du bracelet Chinalife, explique que la conservation de la faune et de la flore se résume en fin de compte à la protection de l’habitat. Les données relatives aux animaux peuvent donc servir de bioindicateurs et aider les gouvernements et les organisations à élaborer de meilleures politiques de protection de l’environnement.« Par exemple, le suivi des données relatives aux oiseaux migrateurs peut aider à surveiller le changement climatique et la pollution urbaine le long de leurs itinéraires. On pourrait même travailler à réduire le risque de collision avec les oiseaux. »

Un tiers du bénéfice brut du bracelet est reversé à des organisations caritatives ou directement affecté à des projets de conservation de la faune. Mme Ling pense que« c’est un excellent moyen d’établir un lien entre la faune, la flore et le public ». Le programme d’adoption virtuelle lancé par le zoo de Hongshan a suscité un grand intérêt. Shen Zhijun, directeur du zoo, explique qu’il a été lancé non seulement pour promouvoir l’enseignement des sciences, mais aussi pour renforcer les interactions en encourageant les amoureux des animaux à prendre part à des actions concrètes de protection de la faune, et donc de la flore.

Grâce au bracelet Chinalife du programme créatif de l'agence de volontariat Easin, il est possible de s'associer à un animal sauvage et de suivre ses déplacements grâce à un code QR figurant sur la carte qui l'accompagne. FOURNI AU CHINA DAILY

Parrainer c’est agir

En ouvrant le mini-programme du zoo de Hongshan, les animaux disponibles à l’adoption apparaissent. Des loups, des capybaras, des koalas, des pandas roux. Les adoptants peuvent s’inscrire en tant qu’individus, familles, classes ou entreprises, tandis que les visiteurs venus de loin peuvent opter pour« adoption virtuelle ». Lu Sijing, qui vit au Vietnam, a adopté un capybara nommé Fubao. Elle a participé à un événement organisé sur le site pour les adoptants, où elle a préparé de la nourriture enrichie pour le capybara et a interagi étroitement avec lui. Elle pense que les frais d’adoption aident le zoo à fournir davantage pour améliorer le cadre de vie et le régime alimentaire de ces animaux.

En plus de son événement annuel hors ligne, le zoo de Hongshan met régulièrement à jour les informations sur leurs animaux grâce à des photos et des vidéos mises en ligne régulièrement. Elles resserrent le lien émotionnel avec les adoptants. Wang Xiaoxu, de la province du Liaoning, a adopté un suricate nommé Petit Prince. Selon elle, le programme d’adoption virtuelle est une tentative positive d’impliquer davantage de personnes dans les initiatives de conservation de la faune et de la flore. Il ouvre grand la porte aux amoureux des animaux et leur permet de contribuer dans la mesure de leurs moyens à la protection de la faune et de la flore.

Au croisement du numérique et de l’écologie, ce programme invente une nouvelle manière de prendre soin du vivant. Derrière chaque clic, il y a un émerveillement, un engagement, parfois même un déclic. Adopter virtuellement, c’est faire un pas vers une meilleure compréhension du vivant et une cohabitation plus consciente entre l’humain et le monde animal.

Avec la participation de Sang Yihan.

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