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Convergence de civilisations anciennes en mer Egée

Par Luo Wangshu(China Daily) 28-09-2018

Convergence de civilisations anciennes en mer Egée

Des employés au travail sur des grues de portiques dans un parc à conteneurs géré par la China COSCO Shipping Corp Ltd au port du Pirée, en Grèce. La société prévoit d’exploiter à fond les perspectives qui découleront vraisemblablement de l’Initiative Ceinture et Route. [Photo/Xinhua]

Le plus grand port de Grèce, celui du Pirée, détenu en majorité et géré par une société chinoise, est devenu un lieu de travail idéal pour le personnel local. « Il nous semble que l’entreprise a un avenir prometteur », estime Nektarios Demenopoulos, directeur adjoint des relations publiques de l’autorité portuaire du Pirée.

« Plus le port se développe, mieux c’est pour la population locale, parce que cela veut dire plus d’emplois », déclare Nikos Katsafados, 27 ans, employé sur les quais comme conducteur de chariot élévateur. Il se dit heureux de son travail au port où il gagne 1 200 euros par mois, ce qu’il estime être un bon salaire.

Nikolaos Petsos, un employé du service des assurances et des sinistres du terminal à conteneurs du Pirée, indique que le débit des conteneurs dans le port a considérablement progressé depuis la participation de la Chine.

« Je tiens à faire partie de cette réussite », dit-il.

Le Pirée, à environ 30 minutes de route d’Athènes, où la civilisation occidentale prend ses racines, est la porte d’entrée de l’Asie vers l’Europe et l’Afrique du Nord, de par son emplacement stratégique.

Un emplacement qui l’avantage aussi parce qu’il en fait une sorte de pièce du puzzle qui s’assemble dans le cadre de l’Initiative Ceinture et Route – la ceinture économique de la Route de la soie et la Route de la soie maritime du 21ème siècle que le Président Xi Jinping a proposée en 2013 pour stimuler l’inter-connectivité et le libre-échange entre l’Asie et le reste du monde.

Au milieu des difficultés financières de la Grèce, le port a été déficitaire pendant de nombreuses années. En 2010, il était dans le rouge à hauteur de 8,11 millions d’euros et n’avait traité que 880 000 unités équivalent vingt pieds (EVP) de marchandises. Mais avec l’arrivée de la société chinoise l’an dernier, il a traité 4,1 millions d’EVP et dégagé un bénéfice de 48 millions d’euros.

Sur une période de sept ans, le port s’est hissé du 93ème au 36ème rang mondial en matière de débit de conteneurs.

On constate un retournement de situation depuis 2010, lorsque la COSCO Shipping a pris le contrôle des quais 2 et 3 où travaillent MM. Demenopoulos, Katsafados et Petsos. En 2016, COSCO Shipping a pris une participation de 67% dans la totalité du port.

Fu Chengqiu, président de l’autorité portuaire du Pirée, avoue qu’au départ, les Grecs nourrissaient des inquiétudes, mais il pense que leurs soucis résultaient d’un manque de communication. Il a donné sa parole au personnel local que l’entreprise les laisserait décider de l’embauche.

MM. Demenopoulos, Katsafados et Petsos sont tous nés et ont grandi au Pirée. Les deux filiales de COSCO Shipping au Pirée, Piraeus Container Terminal (terminal à conteneurs du Pirée) et Piraeus Port Authority (autorité portuaire du Pirée), comptent 14 employés chinois et 2 600 salariés grecs.

En outre, depuis la participation chinoise, le port a créé 8 000 emplois indirects au profit des travailleurs locaux. « Travailler en accord avec les lois locales, se conformer à la culture locale, diriger de manière avisée les employés locaux, partager la croissance et les bénéfices de l’entreprise avec le personnel local, telles sont les clés de la réussite du port », commente M. Fu.

M. Demenopoulos évoque par ailleurs des inquiétudes initiales chez les employés à l’égard de la nouvelle équipe de gestion.

« Mais aujourd’hui, au bout de deux ans environ, je peux dire que la nouvelle équipe est très confiante et fait confiance au personnel local ».

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