L'artisanat chinois s'expose à travers onze exposants présents cette année pour la 22ème édition du Salon International du Patrimoine Culturel qui se tient au Carrousel du Louvre à Paris du 3 au 6 novembre.
Certains connaissent bien l'événement à l'instar de l'Alliance des Grands Maîtres de la Céramique d'Art en Chine (Master Alliance of Art Ceramic in China - MAACC), organisation non gouvernementale composée d'artistes de la céramique, de professeurs, de grands maîtres en beaux-arts, céramique et artisanat chinois, à la renommée internationale.
« Le salon est de mieux en mieux, à la fois en terme de nombre d'exposants que de visiteurs bien que je regrette qu'il n'y a pas plus de visiteurs chinois » a déclaré Xia Gaosheng son directeur, à Xinhua. Selon lui, ce Salon est « une opportunité de promouvoir le savoir-faire spécifique de la céramique chinoise à travers des créations réalisées grâce aux nouvelles techniques et au design actuel tout en respectant la tradition ancestrale » a-t-il indiqué.
« C'est une façon de faire revivre le passé » a-t-il souligné. L'Alliance des Grands Maîtres de la Céramique d'Art en Chine présente cette année deux pièces exceptionnelles en jade de celadon faites par Chih-lung Ho qui utilise un technique traditionnelle chinoise. L'une de ses pièces a nécessité 45 tonnes de bois pour une cuisson à 1 000 C° d'une durée de dix-sept heures. Le rendu donne un aspect unique naturel, la coloration étant donnée par la cuisson, avec un vernis et des nervures irisées à la surface de l'objet.
D'autres exposants font leur première apparition au Salon comme Liu Hongbao, premier joaillier nommé Maître d'art national. Il est l'un des premiers joailliers ayant fait ses études en Europe (Irlande) au milieu des années 80, missionné par l'Etat chinois. Alliant le design et savoir-faire chinois et occidental, les pièces sont conçues pour être portées et également constituer des objets de décoration telle qu'une broche en forme d'oiseau posé sur une feuille qui peut se porter sur soi ou être placée sur un socle comme décoration d'intérieure. « L'ambiance ici est très agréable, je trouve le choix des exposants varié et représentatif des différents métiers du secteur, cela reflète bien l'intérêt des Français pour le Patrimoine » a déclaré Liu Hongbao à Xinhua.
Parmi les autres exposants figurent l'association Suzhou Jade Cultural Profession, fondée en 2007 qui se consacre à la diffusion de la culture de jade chinois. L'atelier JiQingTang, créé en 2001 et basé à Beijing, qui fabrique du mobilier d'art associant maitrise technique traditionnelle et création contemporaine. Le patrimoine chinois est également représenté cette année par la société Jiangsu Xiefuchun basée à Yangzhou qui fabrique de la poudre classique chinoise contenant de l'ambre gris obtenue à partir de matières premières naturelles et de grains de poudre de perle.
La broderie chinoise est aussi présente par les œuvres exposées du Suyu Elite Embroidery Research Institute et du Yangzhou Giftway Embroidery Research Institute. Suzhou Wen Tong Xuan Jade Art Studio expose des œuvres choisies principalement avec du jade « Xinjiang hetian », et l'entreprise de laque de Yangzhou montre plusieurs créations sculptées en laque selon un processus traditionnel chinois.
« Nous nous réjouissons chaque année d'accueillir les professionnels chinois d'autant que nous avons de plus en plus de demandes » a déclaré à Xinhua Jérôme Buvat, responsable du Salon pour Ateliers d'Art France, structure organisatrice. Les Ateliers d'Art de France ont d'ailleurs organisé le French Art Tour en 2014 à Shanghai pour « promouvoir de façon bilatérale les savoir-faire de nos deux cultures et la présence d'exposants chinois au Salon International du Patrimoine s'inscrit dans cette dynamique ».
Le Salon International du Patrimoine Culturel a réuni 20% de professionnels sur les 25 000 visiteurs en 2015 : « nous espérons faire autant voire mieux en terme de fréquentation » a-t-il précisé à Xinhua.
