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« Héritage des Immortels » : une rencontre culturelle sino-française

Par Lin Qi(China Daily) 13-05-2016

<EM>« Héritage des Immortels »</EM> : une rencontre culturelle sino-française

Les œuvres des membres de l'Académie des Beaux-Arts de France (en haut à gauche) exposées au Musée national d'art de Chine à Pékin. [Photos fournies à China Daily]

Une exposition à Pékin met en lumière les liens entre l'Académie des Beaux-Arts de France et les meilleurs artistes chinois à travers des dizaines de peintures et de gravures.

Pour les amateurs d'art chinois, l'Académie des Beaux-Arts de France est aussi connue que la distinguée École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, où ont étudié de nombreux artistes chinois de premier plan.

Chu Teh-chun (1920-2014), peintre abstrait né dans la province de l'Anhui et naturalisé français en 1980, a été le premier ressortissant chinois élu à l'Académie française en 1997.

Cinq ans plus tard, Zao Wou-ki (1921-2013), camarade de Chu à l'Académie des arts de Chine à Hangzhou, province du Zhejiang, et qui a émigré à Paris en 1948, a également rejoint l'Académie française.

Chu et Zao sont reconnus à l'échelle internationale pour l'intégration des approches artistiques chinoises et occidentales dans leurs œuvres abstraites.

Une exposition en cours au Musée national d'Art de Chine à Pékin rapproche l'Académie française avec le public chinois. L'exposition comprend 66 peintures et gravures de neuf membres de l'Académie.

L'Académie française, qui compte 45 membres aujourd'hui, est l'une des cinq académies qui forment l'Institut de France, société savante nationale à Paris. L'Académie promeut la création artistique en France et à l'étranger sous de nombreuses formes, y compris la remise des prix et l'attribution des fonds.

Une peinture à l'huile en triptyque de de Chu Teh-Chun, intitulée « Green Energy », qui est conservée au Musée en Chine, est également exposée dans le but de créer un lien avec les autres œuvres présentées dans le salon.

L'exposition en cours est intitulé « L'héritage des Immortels » parce que les membres de l'Académie française sont souvent considérés comme les « Immortels » dans le pays, dit Wu Weishan, directeur du musée.

Parlant de l'Académie française, Didier Bernheim, commissaire de l'exposition et l'un des membres « correspondants », ceux qui assistent avec leurs connaissances et leur talent, dit que l'académie est une institution ouverte qui n'a pas l'intention d'imposer au public un ou plusieurs styles artistiques des œuvres dans l'exposition.

« Au contraire, nous voulons présenter la diversité de la création que l'Académie encourage à travers les œuvres des artistes. »

L'évolution de l'art chinois moderne a été énormément influencée par l'art occidental, en particulier l'art français.

De nombreux maîtres de l'art chinois du 20e siècle ont étudié à la prestigieuse École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, y compris des peintres tels que Xu Beihong, Wu Guanzhong et des sculpteurs tel que Liu Kaiqu, premier directeur du Musée national d'art de Chine de 1963 à 1993.

« L'art français continue à s'avancer, tout comme les torrents dans la Seine », dit Wu Weishan.

« Non seulement l'exposition présente la riche tradition de l'art français, mais aussi introduit des développements révolutionnaires dans de différentes périodes, en particulier la façon dont les artistes d'aujourd'hui traitent leurs œuvres à des enjeux universels, comme la relation entre les êtres humains et la nature. » M. Wu, lui-même sculpteur, a visité l'Académie des Beaux-Arts à plusieurs reprises. Il a même présenté ses œuvres conjointement avec Claude Abeille, sculpteur et membre de l'Académie, lors d'une exposition pour deux intitulée « Sculptures en Dialogue » à Paris en 2014.

L'exposition actuelle permet également aux artistes comme Philippe Garel, qui a été élu membre de l'Académie française l'année dernière, d'apprendre à connaître plus sur l'art chinois originalet d'échanger des idées avec des artistes locaux.

Garel, qui a visité la Chine en 2000 pour la première fois, dit que c'est son deuxième voyage dans le pays, et s'ajoute qu'il est surpris de l'architecture changeante du pays.

Le peintre dit qu'il est intéressé à l'histoire de la peinture chinoise, et qu'il est inspiré par le concept de liu bai, vacuité, dans le lavis classique d'encre chinois.

« L'art chinois a étendu son influence au-delà des frontières géographiques. Beaucoup de Chinois ont étudié les beaux-arts en France et l'un d'entre eux qui est devenu bien connu en Europe est Yan Pei-ming (peintre français d'origine chinoise) », dit-il.

« Les progrès de l'art chinois sont bénéfiques pour la Chine et la France. »

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