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Pour Matthieu Chedid, l'aventure en Chine se poursuit

Par Chen Nan(China Daily) 24-03-2016

Pour Matthieu Chedid, l'aventure en Chine se poursuit

Matthieu Chedid va poursuivre sa collaboration avec des musiciens chinois lors de son spectacle à Shanghai le 25 mars. [Pour China Daily]

Le rocker français, de retour après deux premières tournées, cherche à s'imprégner de l'esprit chinois.

Matthieu Chedid dit que sa première tournée en Chine il y a six ans a été « une aventure incroyable » et que la deuxième, en 2014, lui a permis d'embrasser de plus près encore l'esprit du pays. Le chanteur-compositeur sera de retour en Chine, où il se produira pour la troisième fois le 25 mars, à Shanghai, dans le cadre de sa tournée asiatique intitulée « Extraordinary Live Shows ».

Mathieu, qui travaille avec la musicienne shanghaienne Cha Cha et son groupe AM 444, va poursuivre l'expérience avec des musiciens chinois. Pour sa nouvelle visite, il collabore avec la joueuse de guzheng (cithare chinoise) Sangka à la composition d'une chanson intitulée « Machine » qu'il interprétera à Shanghai.

« Chaque tournée est un petit pas en avant dans la compréhension de la culture chinoise », commente Matthieu, 44 ans. « J'espère m'immerger et finir par progresser dans la connaissance d'une culture d'un autre type ».

Il dit avoir été attiré par les instruments traditionnels chinois dès qu'il en a entendu un lors de sa première visite : « je prenais un thé au jasmin et un haut-parleur diffusait le son de cet instrument. Je pensais que c'était une guitare – un son un peu bas, un peu sourd – qui semblait jouer une sorte de blues asiatique. Les gens m'ont dit qu'il y avait un magasin de guzheng au coin de la rue. Une heure plus tard, j'en ai acheté une et l'ai rapportée à Paris ».

Depuis lors, il l'utilise dans certaines de ses chansons. « J'en joue à ma façon, qui ressemble au blues. C'est les gammes pentatoniques que j'ai découvertes dans la guzheng et les gammes du blues. J'aime beaucoup cet instrument ».

L'agence culturelle Kaiguan Culture à Beijing l'a présenté à la musicienne chinoise Sangka lors de la tournée de Matthieu dans le pays en 2014. Sangka, 27 ans, dont le vrai nom est Yemei Chenyang, a commencé à apprendre l'instrument à l'âge de cinq ans. Elle est diplômée du Conservatoire de musique de Chine.

Avant Matthieu Chedid, elle avait travaillé avec le compositeur allemand Robert Zollitsch, également connu sous le nom de Lao Luo en Chine. Elle a aussi collaboré avec le groupe de rock Hanggai, issu de la région autonome de la Mongolie intérieure.

« Avec Matthieu, on jouait essentiellement de façon improvisée », dit Sangka. « Pour de nombreux publics chinois, l'instrument se voit partout, à la télé et dans les maisons de thé. Mais pour Matthieu, c'est quelque chose de nouveau qu'il peut interpréter de manière différente ».

Au cours de sa tournée actuelle, Matthieu Chedid sortira un nouvel album dont il dit que c'est un mélange de poésie vivante, de guitare en son saturé et de rythmes élaborés à contretemps. Accompagné de Brad Thomas Ackley à la basse et de Lawrence Clais à la batterie, qui travaillent avec lui depuis 2012 et se produiront également pendant sa tournée asiatique, Matthieu dit avoir enregistré l'album intégralement en une seule prise de son au cours d'une nuit blanche à Bruxelles.

Il dit aussi avoir tout appris sur scène plutôt que dans une école de musique. Dans les années 1990, il a commencé à former son propre style musical et à inventer son personnage de scène, ce qui revenait pour lui à mettre de la distance entre son travail et celui pour lequel sa famille musicale était réputée.

Son enregistrement du générique du film d'animation Les triplettes de Belleville (2003), en français et en anglais, lui a valu une renommée internationale. La chanson (Belleville rendez-vous) a fait l'objet d'une nomination aux Oscars de 2004.

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