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Une année qui redonne aux marques d'alcool de quoi trinquer

Par Liu Zhihua(China Daily) 29-01-2016

Les ventes rebondissent et le cognac mène la charge dans la reconquête.

Une année qui redonne aux marques d'alcool de quoi trinquer

Plat cantonais accompagné de cognac. [Provided to China Daily]

Les ventes d'alcools reprennent de la couleur après avoir été durement touchées par la campagne d'austérité lancée il y a trois ans par le gouvernement chinois, et l'un des porte-drapeaux des spiritueux haut de gamme – le cognac – a enregistré des résultats particulièrement spectaculaires l'an dernier.

Les expéditions de cognac vers la Chine ont augmenté de 42% au cours des neuf premiers mois de l'année, fait savoir le Bureau national interprofessionnel du cognac.

La Scotch Whisky Association claironne elle aussi le fait que les exportations vers la Chine au cours de la première moitié de l'année passée ont grimpé de 30% par rapport à la période correspondante en 2014, pour atteindre le chiffre de 7 millions de bouteilles. Ces ventes représentent en valeur 22 millions de livres (30 millions d'euros), soit près de 46% de plus qu'en 2014.

Ce ne sont pas seulement les ventes d'alcools qui donnent à l'industrie de quoi se réjouir. En octobre, un peu plus de 32 millions de litres de vin ont été importés en Chine, soit 20,6% de plus qu'en octobre 2014 pour une valeur supérieure de près de 35% à celle de l'année précédente, selon le centre d'analyse commerciale Grandview.

Pour Frédéric Noyere, directeur général de LVMH-Moët Hennessy Diageo China, la campagne anti-corruption du gouvernement chinois a permis un retour à la normalité sur le marché des spiritueux, pour le bien de l'industrie. La Chine, deuxième économie mondiale, constitue encore, selon lui, un fort potentiel de développement pour le cognac, en particulier grâce à l'émergence de classes moyennes et de classes moyennes supérieures : « la Chine reste un marché formidable en matière de débouchés, compte tenu de sa taille, de sa croissance, de sa population, de sa richesse et du fait que les Chinois sont très friands de produits de haute qualité ».

Hennessy représente 45% du marché mondial du cognac et la Chine est son marché numéro 2 en valeur, après les États-Unis, occupant même la première place pour une brève période en 2011 et 2012.

Dans les techniques commerciales qu'elle utilise en Chine, la marque prend en compte le fait que si dans la plupart des pays, le cognac se boit entre les repas, les Chinois sont plus enclins à le prendre en mangeant. Le mois dernier, lors du lancement de sa campagne « À la redécouverte du goût chinois » à Guangzhou, dans le Guangdong, elle a dévoilé un ensemble de principes visant à associer le cognac à la cuisine chinoise.

« Dans la Chine du sud, le cognac est aussi demandé que l'est dans le nord le maotai » (grande marque de luxe de l'alcool traditionnel chinois, le baijiu), indique Frédéric Noyere. « Recevoir des invités à dîner sans cognac serait tout simplement embarrassant pour beaucoup de gens ici. Les gens du sud aiment le cognac pour la douceur de son arrière-goût mais encore plus pour la rondeur de ses saveurs et la richesse de ses arômes, supérieures à celles des autres alcools ».

Et de conclure que ce sont là des qualités parfaites pour un couplage avec la cuisine cantonaise, qui se distingue par sa nature légère et sobrement mielleuse.

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