US EUROPE AFRICA ASIA

Un scientifique combattant du SRAS se lance dans la bataille de COVID-19

Par Du Juan(China Daily) 29-05-2020

Cheng Jing, scientifique dont l’équipe a développé la première particule d’ADN de Chine pour détecter le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) il y a 17 ans, contribue de manière significative à la lutte contre l’épidémie de COVID-19.

En moins d’une semaine, il a dirigé une équipe pour développer un kit capable de détecter simultanément six virus respiratoires, dont le COVID-19, et de répondre aux demandes urgentes de diagnostic clinique.

Né en 1963, M. Cheng, président de la société publique de biosciences CapitalBio Corp, est député de l’Assemblée populaire nationale (APN) et membre de l’Académie chinoise d’ingénierie.

Le 31 janvier, M. Cheng a reçu un coup d’appel de la part de Zhong Nanshan, expert éminent des maladies respiratoires, au sujet des cas de patients de la pneumonie causée par le nouveau coronavirus, selon un rapport publié par le journal Science and Technology Daily.

M. Zhong lui a raconté les difficultés dans les hôpitaux concernant les tests d’acides nucléiques.

Les symptômes de COVID-19 et de la grippe sont similaires, ce qui signifie que les tests précis sont encore plus importants.

L’identification rapide du virus afin d’isoler les patients pour un traitement ultérieur et de réduire l’infection est cruciale pour contrôler le COVID-19.

En fait, M. Cheng avait déjà créé une équipe pour mener des recherches sur les tests concernant le nouveau coronavirus avant de recevoir un appel de M. Zhong.

Tout au début, M. Cheng a conduit une équipe de l’Université Tsinghua et de la société pour rester au laboratoire jour et nuit, en profitant pleinement de chaque minute pour développer la nouvelle puce à ADN et le nouveau dispositif de test.

Le scientifique prenait souvent des nouilles instantanées comme repas. Il apportait tous les jours ses bagages avec lui pour être prêt à se déplacer pour participer à la « bataille » dans d’autres villes.

« Il nous a fallu deux semaines pour développer les puces à ADN pour le SRAS en 2003. Cette fois, nous avons pris moins d’une semaine », a déclaré M. Cheng.

« Sans la richesse de l’expérience que nous avons accumulée au cours des dernières années et le soutien continu du pays accordé à ce secteur, nous n’aurions pas pu terminer la mission si rapidement. »

La particule utilisée pour tester le virus du SRAS nécessite six heures pour obtenir des résultats. Désormais, la nouvelle particule de l’entreprise peut tester 19 virus respiratoires à la fois en une heure et demie.

Même si l’équipe a raccourci le temps de recherche et développement de la particule et du kit de test, le processus d’approbation n’a pas été simplifié et la précision n’a pas été diminuée du tout.

Cheng a contacté quatre hôpitaux pour des tests cliniques, tandis que la norme de l’industrie est de trois.

« Face à l’épidémie de COVID-19, nous sommes beaucoup plus calmes que la dernière fois », a déclaré M. Cheng. « Par rapport à l’année 2003, l’efficacité en recherche, la qualité des produits et la capacité de fabrication se sont toutes beaucoup améliorées. »

Le 22 février le kit développé par l’équipe a été approuvé par l’Administration nationale des produits médicaux et s’est rapidement appliqué sur la première ligne.

Le 2 mars Président Xi Jinping a inspecté Pékin pour le contrôle et la prévention scientifique de l’épidémie. M. Cheng a présenté un rapport de 20 minutes sur l’application de la nouvelle technologie dans la prévention épidémique et les accomplissements de recherche des kits de détection de virus.

Fondée en 2000, la société CapitalBio Technology, filiale du groupe CapitalBio Corp, est située dans la Zone de développement économique et technologique de Pékin, également connue comme « Beijing E-Town ».

Environ 30 entreprises dans la Zone ont participé directement dans la bataille contre l’épidémie par le biais du développement et de fabrication d’installations telles que des appareils respiratoires, des robots de prélèvement sanguin, des machines de purification du sang, des scanners CT et des médicaments.

Lors des deux sessions de cette année, M. Cheng a suggéré que le pays accélère la mise en place des réseaux intelligents destinés aux principales maladies contagieuses émergentes, ce qui permet de transférer des informations sur l’épidémie et les patients auprès des autorités connexes.

Un scientifique combattant du SRAS se lance dans la bataille de COVID-19

Cheng Jing, député de l’APN

 

PDF

 
Ce site est produit par le China Daily de la République populaire de Chine.