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Organisation mondiale du commerce : la Chine joue le jeu

Par Zhong Nan et Ren Xiaojin(China Daily) 27-07-2018

Organisation mondiale du commerce : la Chine joue le jeu

Une nouvelle liste négative autorisant un plus grand accès des sociétés étrangères au marché chinois entrera en vigueur le 28 juillet. [Xu Congjun/for China Daily]

Un livre blanc dévoile de nouvelles initiatives visant à l’ouverture du marché et à la diminution des tarifs.

La Chine continue d’honorer les engagements qu’elle a pris pour être admise à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et pourrait tirer un plus grand avantage de nouvelles mesures relatives à l’ouverture de son économie, estiment les analystes après le livre blanc publié par le gouvernement central le 28 juin.

Dans ce livre blanc, intitulé « La Chine et l’Organisation mondiale du commerce », le gouvernement réaffirme sa mise en œuvre d’une stratégie commerciale profitant à la Chine comme aux autres pays et la poursuite de l’ouverture « d’une manière plus complète, profonde et diversifiée ».

Wang Shouwen, vice-ministre du Commerce, rappelle que la Chine est le principal moteur de la reprise et de la croissance économiques mondiales depuis 2002, contribuant à cette dernière dans une proportion moyenne de près de 30% par an.

La politique de réforme et d’ouverture menée au cours des 40 dernières années dépasse de beaucoup les engagements que la Chine a fournis pour accéder à l’OMC, et elle est devenue un partenaire commercial majeur de plus de 120 pays et régions dans le monde.

Les documents repris dans le livre blanc fournissent d’amples exemples et de nombreuses données montrant ce que la Chine fait pour respecter et défendre les règles de l’OMC. Ils démontrent l’appui qu’elle apporte à un système commercial multilatéral qui se veut ouvert, transparent, sans exclusive et non discriminatoire.

Le livre blanc montre que la Chine a été et continue d’être un participant actif, un ardent défenseur et un contributeur majeur à l’égard du système commercial multilatéral.

« La Chine n’a pas seulement honoré ses engagements pris lors de son entrée à l’OMC, mais elle est aussi allée beaucoup plus loin en ce qui concerne la portée et la profondeur de l’ouverture », affirme Song Hong, un chercheur en matière de commerce international à l’académie chinoise des sciences sociales.

La poursuite de l’ouverture dans un plus grand nombre de secteurs clés ne peut que profiter à la Chine mais aussi à l’économie mondiale, compte tenu de la très grande taille du marché chinois et du fort potentiel que présentent l’innovation et le secteur manufacturier haut de gamme du pays, considère Yang Weiyong, un professeur d’économie à l’université des affaires internationales et d’économie à Pékin.

La Chine, qui a rejoint l’OMC en 2001, a publié le 28 juin une nouvelle liste négative qui énonce celles des activités qui sont fermées aux investisseurs étrangers. Initialement établie en 1995, cette liste a aujourd’hui été révisée à huit reprises.

La nouvelle liste ramène de 63 à 48 le nombre des restrictions, en particulier dans l’industrie des services, les infrastructures, le transport ferroviaire des passagers, le transport maritime international, les achats de céréales et le commerce de gros. Elle entrera en vigueur le 28 juillet.

La promesse d’élargir l’accès aux marchés chinois et de mettre en œuvre une stratégie bénéfique pour la Chine et ses partenaires commerciaux est intervenue quelques jours seulement avant que les États-Unis n’imposent des tarifs de milliards de dollars sur les importations de marchandises chinoises et que la Chine ne rende la pareille.

La position de la Chine en faveur d’une plus grande ouverture profitant à un plus grand nombre contraste fortement avec l’attitude protectionniste américaine, déclare M. Yang. On voit clairement qui a raison et qui a tort – la vérité finira par se faire jour, assure-t-il.

Pour Mei Xinyu, un chercheur à l’académie chinoise du commerce international et de la coopération économique, « la nouvelle liste négative est certainement plus courte et elle ouvre un plus grand nombre de secteurs, en particulier le secteur financier ». Celui des services proposés par des entreprises étrangères a vu un accroissement des politiques préférentielles et un abaissement des seuils de passation de marchés, ajoute M. Mei.

Le livre blanc indique que la Chine a révisé le catalogue d’orientation des activités ouvertes aux investissements étrangers à deux reprises au cours des cinq dernières années, réduisant de 65% les mesures restrictives sur l’investissement étranger.

Le gouvernement va faciliter l’accès au marché en éliminant le plafonnement des investissements étrangers dans des secteurs tels que la construction navale, l’aéronautique et l’industrie automobile.

Depuis que la Chine a rejoint l’OMC en 2001, elle a globalement honoré ses engagements en matière de réduction tarifaire, en diminuant les tarifs, en actualisant le catalogue des tarifs et en améliorant la structure tarifaire, indique Tu Xinquan, de l’université des affaires internationales et de l’économie de Pékin.

Entre 2001 et 2017, les importations chinoises de marchandises ont grimpé, passant de 243,6 milliards de dollars (208,8 milliards d’euros) à 1,84 billions de dollars, pour une progression annuelle moyenne de 13,5% qui fait du pays le deuxième importateur mondial.

Le vice-ministre Wang Shouwen fait savoir que la Chine a pris de nouvelles initiatives visant à réduire ses tarifs d’importation sur certains médicaments, et va diminuer de manière sensible les droits d’importation sur les véhicules et les pièces automobiles ainsi que sur un certain nombre de produits de consommation courante, avec effet à compter du 1er juillet.

Article réalisé avec la participation de Reuters et Xinhua.

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