 |
|
C'est devenu un plan garant de réussite et un modèle de croissance économique. [Wu Jun/for China Daily] |
C'est devenu un plan garant de réussite et un modèle de croissance économique. La Zone pilote de libre-échange de Chine (à Shanghai), ouverte en septembre 2013, a été la première du genre. Depuis lors, elle joue un rôle moteur majeur dans l'expansion économique de la ville et du pays tout entier.
« La zone de Shanghai est devenue un modèle de référence national », dit Weng Zuliang, secrétaire du Parti à Pudong. « Ce n'était pas une simple initiative locale ».
Les chiffres illustrant les résultats de la zone franche sur les trois dernières années et demie sont impressionnants.
De 29 kilomètres carrés environ à l'origine, la zone a vu sa taille portée à près de 121 kilomètres carrés. L'an dernier, elle a produit 75% du produit intérieur brut (PIB) de la Nouvelle Zone de Pudong, un district de Shanghai où elle est située. Elle a par ailleurs représenté un quart du PIB de la ville.
Le bilan négatif de la liste des investissements étrangers a été réduit de manière spectaculaire et le nombre d'entreprises nouvellement enregistrées est en hausse, passant à plus de 40 000 depuis 2013. Ce chiffre est égal au nombre total d'enregistrements au cours des 20 années précédant l'ouverture de la zone commerciale.
« Au cours des trois dernières années et demie, la zone a fait de grands pas en matière d'investissement, de commerce, de réforme financière et d'évolution des fonctions gouvernementales », affirme M. Weng.
Les délais de dédouanement des conteneurs de marchandises importées ont été réduits de 25% et ceux du fret aérien de 11%.
Plus de 60 000 comptes de libre-échange sont en service, au profit de plus de 27 000 entreprises nationales et étrangères représentant environ 110 pays et régions.
Mais l'horizon de la zone franche est encore parsemé de difficultés liées à la poursuite de sa croissance. « L'une des principales tâches qui lui incombent consiste pour elle à s'associer plus étroitement à l'Initiative Ceinture et Route de telle sorte qu'un plus grand nombre d'entreprises puisse atteindre des marchés étrangers », estime M. Weng.
Les entreprises enregistrées dans la zone font état d'échanges commerciaux évalués à 333,9 milliards de yuan (44 milliards d'euros) avec les économies participant à l'Initiative Ceinture et Route.
Au premier trimestre de l'année en cours, la valeur des échanges commerciaux a dépassé 95 milliards de yuan, en hausse de 28,7% par rapport à la période correspondante l'an passé.
À la fin de l'an dernier, les entreprises enregistrées dans la zone franche avaient financé 108 projets dans 25 pays liés à l'Initiative Ceinture et Route, qui vise à relier l'Asie, l'Afrique, le Moyen-Orient et l'Europe à l'ancienne Route de la soie.
L'investissement total est un autre domaine clé : il a atteint 4,38 milliards de yuan, alimenté par les projets Ceinture et Route.
Exemple à l'appui : Shanghai Zhenhua Heavy Industries a changé de stratégie pour passer d'une entreprise purement exportatrice à une société de financement de projets. Le groupe, qui est l'un des plus grands fabricants mondiaux de grues et de grosses structures métalliques, a investi dans 14 économies participant à l'initiative, indique M. Weng.
Et celui-ci d'expliquer : « Pour mieux s'engager dans le projet, la zone de Shanghai va d'abord rechercher une communication plus harmonieuse avec les instances locales. Nous allons perfectionner les infrastructures de Pudong, avancer dans la réalisation du système financier et assurer un commerce multilatéral, élargissant ainsi le choix des consommateurs locaux grâce aux produits étrangers ».
