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Une nouvelle ère de collaboration mondiale

(Xinhua) 26-05-2017

Une nouvelle ère de collaboration mondiale

Départ du premier train qui relie Xi'an et Budapest de la gare de Xinzhu à Xi'an, capitale de la province du Shaanxi, le 1er avril dernier. [Tang Zhenjiang/For China Daily]

Après 20 jours de voyage, le train Est-Ouest a rejoint Budapest, marquant le renouveau de l'ancienne Route de la soie et donnant un nouvel élan à la coopération internationale. Le train est arrivé le 21 avril, ses wagons pleins de vêtements, de jouets et d'autres marchandises chinoises, mais aussi couverts de la poussière et de la crasse collectées dans la traversée de pays comme le Kazakhstan, la Russie et le Belarus sur un trajet de plus de 9 300 km.

Parti de Xi'an dans la province du Shaanxi, le convoi s'est étiré sur un itinéraire le long duquel le commerce a initialement prospéré entre la Chine et l'Europe il y a plus de 2 000 ans. Xi'an, alors connue sous le nom de Chang'an, était la capitale de la Chine, le point de départ de la Route de la soie et un nœud important à la croisée des échanges commerciaux et culturels internationaux.

La ville devrait renouer avec une partie de sa gloire passée au fur et à mesure que la Chine élargit ses liens commerciaux internationaux vers l'intérieur. Le 1er avril, le pays a annoncé sept nouvelles zones franches, dont cinq sont situées dans des provinces de l'intérieur du pays, y compris une à Xi'an.

Xi'an a aujourd'hui des liaisons ferroviaires pour le transport de fret à destination de Budapest, Hambourg, Moscou et Varsovie, livrant en Europe des marchandises chinoises et rapportant en Chine du vin, de l'huile d'olive et des produits pharmaceutiques.

La Chine offre aujourd'hui des services de fret express, plus rapides que le transport maritime et meilleur marché que l'aérien, vers 28 villes européennes. Depuis mars 2011, plus de 3 500 voyages ont été effectués, et le chiffre pourrait atteindre 5 000 avant 2020.

Parallèlement aux liaisons ferroviaires, la Chine poursuit ses projets d'infrastructures, portant notamment sur des routes, des ports et des oléoducs, tous faisant partie d'un programme ambitieux : l'Initiative Ceinture et Route, un réseau transnational d'échanges commerciaux, d'investissements à long terme et de développement économique.

L'initiative, qui englobe la Ceinture économique de la Route de la soie et la Route maritime de la soie du 21ème siècle, a été initialement proposée par la Chine en 2013. Elle devrait inclure plus de 60% de la population mondiale et plus d'un tiers de la production économique mondiale.

Comportant trois éléments principaux – les infrastructures, le commerce et l'investissement, et la coopération en matière de capacités industrielles –, l'initiative injectera du sang frais dans l'économie mondiale, selon Chen Xiaochen, un chercheur à l'Institut Chongyang des études financières de l'Université Renmin à Pékin.

Alors que la mondialisation se manifeste dans certains pays européens, la Chine défend avec fermeté l'idée d'ouverture et de développement en commun.

La mondialisation évolue en grande partie du fait de la montée de la Chine et elle est désormais plus axée sur l'investissement, les infrastructures et le développement que les seuls échanges commerciaux, commente, dans un entretien récent avec l'agence Xinhua, Amitav Acharya, auteur de The End of American World Order (la fin de l'ordre mondial américain).

Dans un contexte marqué par la faiblesse de la croissance mondiale et du commerce ainsi que par la baisse de 13% des investissements étrangers directs au niveau mondial, l'Initiative Ceinture et Route bénéficie d'un large soutien. Plus de 40 pays et organisations internationales ont signé des accords avec la Chine pour la faire avancer conjointement.

« L'Initiative Ceinture et Route s'oppose au protectionnisme étroit d'esprit et à l'isolationnisme », dit Sergei Luzyanin, directeur de l'Institut des études extrême-orientales de l'Académie des sciences russe. « Dans les années 1990, nous n'avions que le choix proposé par l'Europe occidentale et l'Amérique en matière d'intégration et de développement économique ; aujourd'hui, nous avons une autre option ».

Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré : « L'Initiative Ceinture et Route est devenue le bien public le plus important que la Chine ait offert au monde. Elle a été proposée par la Chine mais désormais, tous les pays peuvent en profiter ».

Depuis 2013, la Chine a investi plus de 50 milliards de dollars (45,75 milliards d'euros) dans les économies de la Ceinture et de la Route. Ce sont en tout 56 zones de coopération économique et commerciale qui y ont été édifiées par des entreprises chinoises, générant 1,1 milliard de dollars en recettes fiscales et créant 180 000 emplois locaux.

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