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Un vernis artistique sans rapport avec la vraie culture chinoise

Par Mo Nong(China Daily) 17-01-2017

Anciennement connue sous le nom Compagnie des arts divins, la troupe artistique Shen Yun Performing Arts, qui fait partie de l'organisation Falun Gong, présente dans le monde entier depuis 2004 ses spectacles visant prétendument à la propagation de la culture traditionnelle chinoise.

Li Hongzhi, fondateur et chef de Falun Gong, est dépeint comme le personnage réincarné de Li Shimin, l'empereur de la dynastie Tang (618-907), et toutes les représentations sont basées sur ce thème fantaisiste.

En réalité, ces spectacles portent le discours idéologique de Falun Gong et toutes les occasions sont bonnes pour décrier le gouvernement chinois. En même temps, les faits historiques et culturels sont déformés devant un public qui assiste à un spectacle transformé en instrument politique.

Ces exhibitions médiocres de « danses et chants ethniques chinois » ne sont par ailleurs rien de plus que du plagiat à peu de frais qui se nourrit du gala présenté par la Télévision centrale de Chine dans le cadre de la Fête du printemps.

Il n'empêche que le message de Falun Gong est transmis à des milliers de spectateurs qui, pensant assister à une soirée de culture chinoise raffinée, ont l'esprit d'autant plus perméable à un véritable déferlement de propagande.

Il n'empêche que des critiques des spectacles Shen Yun sont parues dans certains grands médias occidentaux et — pour dire les choses poliment —, elles ne sont pas bonnes. Au contraire, ces spectacles y sont pris pour ce qu'ils sont — des vecteurs de tout ce qui est malsain dans l'entreprise de Falun Gong plutôt que des véhicules de tout ce qu'il y a de merveilleux dans la culture chinoise.

D'un autre côté, certains organes médiatiques se donnent beaucoup de peine pour en faire l'éloge, mais l'identité des protagonistes qui tirent les ficelles ne fait aucun doute. Les critiques présentées comme telles dans ces médias sont tellement dithyrambiques que le spectacle passé en revue prend l'allure d'une farce du style de The Emperor's New Suit (Le nouveau costume de l'empereur).

L'art véritable n'a pas de frontières mais elles sont manifestes dans ce que Falun Gong présente comme de l'art. Il existe par exemple une organisation du nom de Feitian Arts School dont le programme mal déguisé consiste en fait à ferrer de nouveaux membres au profit du culte. L'école n'a évidemment rien à dire que ce qu'il y a de meilleur sur les spectacles Shen Yun. Quand une école dit que seuls les adhérents de Falun Gong, ou ceux qui en prennent le chemin, peuvent être admis en son sein, vous savez qu'il y a là quelque chose de très suspect.

Même pour les personnes peu initiées en la matière, il devient vite apparent que le spectacle Shen Yun n'a rien à voir avec la culture chinoise authentique, mais qu'il s'agit bien plutôt d'une entreprise de lavage de cerveau. Celles qui exercent leur capacité de discernement savent que la culture chinoise a une longue histoire, que c'est une mine de trésors. Des universitaires et des artistes du monde entier consacrent leur vie à son étude, à la recherche des langages artistiques et des moyens appropriés de la communiquer aux publics et aux lectorats du monde moderne.

En revanche, nombreuses sont les personnes bernées à se plaindre par la suite, dans les médias sociaux et ailleurs, que le spectacle Shen Yun les avait déçues et que c'était un mélange grotesque et tape-à-l'œil de contre-vérités.

Bien que les commentateurs aient été tout aussi accablants dans leurs comptes rendus, peu d'entre eux ont eu le courage de donner son vrai nom à ce simulacre : une atteinte à l'art véritable.

Dans ces conditions, il importe que le public soit mis en garde — c'est le cas dans certains pays — et agisse en connaissance de cause.

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